Sonia est une toute jeune fille de 6ème qui vit une vie plutôt normale. Ses parents sont malheureusement divorcés et ne se parlent plus beaucoup, elle a de bonnes copines –même si certaines sont un peu « langues de vipère », elle est amoureuse, elle a un animal de compagnie, un rat blanc qui s’appelle Mosquito… et surtout elle a un téléphone portable dont elle ne se sépare jamais –même pas pour dormir.
Un jour, son professeur de français le confisque et sa vie lui semble invivable : comment faire pour communiquer avec Salomé, le garçon qu’elle aime, qui est dans un autre collège et qui lui aussi est « greffé » à son portable ? Et ses photos ? Et sa musique ?
En se confiant à sa grand-mère, elle prend conscience qu’il y a une autre façon de vivre… sans portable… et que cela ne veut pas dire qu’on perd tous ses amis.
C’est une jolie histoire, une sorte de fable très actuelle qui s’adresse à mon avis à des jeunes entre 10 et 12 ans. C’est frais, moderne et très agréable à lire. C’est un mélange d’album illustré et de bande dessinée.
Les dessins ont un joli graphisme en rondeurs, aux couleurs chaudes assorties de « motifs » sur fond d’effet « papier kraft ». Là aussi, c’est moderne, urbain et doux à la fois.
Au niveau de « l’objet livre », c’est un très beau livre aux pages épaisses et douces très bien mises en page, ce qui ne gâche rien !
J’ai beaucoup aimé et ma collègue documentaliste aussi.
« Les gens sont là quelques part. Impossible de les joindre. Elle se dit que les indiens s’en sortaient mieux avec les signaux de fumée. Il y a aussi le morse, le tam-tam africain, la bouteille à la mer… »
Merci aux Éditions Mouk (j’ai beaucoup apprécié le travail d’édition) et aux Agents Littéraires de m’avoir fait découvrir ce livre.